De juillet à septembre, 16 éoliennes de 125 m de haut, capables de produire 30 mégawatts d'électricité (soit de quoi alimenter 40.000 personnes et éviter le rejet de 45.000 tonnes de CO2 par an), seront installées sur les crêtes des villages d'Igney, Repaix et Foulcrey, sur les départements de la Meurthe-et-Moselle (54) et de la Moselle (57).

Pour le montage de la première machine, les premiers invités à se rendre en navettes sur les crêtes, avant les élus, les représentants de l'Etat ou la presse, sont les agriculteurs, les riverains du projet et les villageois.

99 d'entre eux sont en effet actionnaires du projet à hauteur de 10%. C'est une première nationale, à l'image de ce qui se fait au Danemark ou en Allemagne.

Par exemple, Blandine, 37 ans, et son mari, bûcheron, sont actionnaires à hauteur de 4.000 euros. Pour l'occasion, ils ont fait manquer l'école à leurs deux enfants pour assister à cet événement. "Je préfère voir ça de ma fenêtre qu'une centrale nucléaire", résume cette mère de famille.

Le promoteur du projet, pdg de la société Erelia et enfant du pays, François Pelissier, a lancé ce projet , en insistant sur une démarche de concertation avec tous les acteurs locaux : "On fait beaucoup de faux procès à l'éolien, à propos des nuisances sonores ou encore des oiseaux. Mais le seul vrai problème de l'éolien est de savoir comment un territoire et une population acceptent de transformer un paysage dans une optique moderne de partage des ressources".

Entre trois et cinq emplois seront créés localement pour la maintenance des éoliennes.
D'autre part, dans le village d'Igney, siège des bureaux de l'exploitation, une exposition permanente explique l'énergie éolienne. Ce sera une des étapes de la "Route des énergies renouvelables", un projet pédagogique et touristique autour des éoliennes et qui invite le voyageur à visiter dans la région une unité de méthanisation, un utilisateur de panneaux solaires et une chaufferie à bois.

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